Saturday, January 19, 2013 to Saturday, March 2, 2013

    Opening
    • Saturday, January 19, 2013
    Commissaire d'exposition: Vicky Moufawad-Paul Artistes: Harun Farocki, Wafaa Bilal et Mohammed Mohsen Vernissage et table ronde: samedi, le 19 janviér 13h00 à 17h00 avec Vicky Moufawad-Paul, Mohammed Mohsen et Rehab Nazzal Un essai critique de: Vicky Moufawad-Paul Gallery 101 est ravie de vous présenter Destruction: Jeux Vidéo et Guerre, une exposition à travers laquelle trois artistes, issus de différentes positions géo-politiques dans la répartition de la guerre - Allemagne, Irak et diaspora Palestinienne - improvisent des stratégies d’engagement avec le rapport toujours plus important entre les jeux vidéo et la guerre. L’installation vidéo à deux chaînes de Harun Farocki, Serious Game I: Watson is Down, illustre la façon dont l’armée américaine utilise les jeux vidéo dans leur processus de recrutement, entraînement et thérapie post-combat des soldats. Dans The Night of Bush Capturing: A Virtual Jihadi, Wafaa Bilal a modifié un jeu qui a été utilisé en tant que composante idéologique durant la bataille entre l’armée américaine et Al-Qaïda. L’intervention de Bilal a commencé avec un jeu américan très largement distribué, dans lequel les joueurs pouvaient chasser Saddam Hussein. En réponse, Al-Qaïda a ajouté une nouvelle “peau” au jeu américain pour que les joueurs puissent aussi chasser Georges Bush. Le jeu vidéo Weak de Mohammed Mohsen, est une exploration poétique de l’architecture du jeu et de son impact sur un sujet colonisé ayant grandit en jouant à ces jeux. Après avoir atteind l’un des quelques points d’accès inefficacement censurés vers les médias occidentaux en Arabie Saoudite dans les années 1980, Mohsen suggère des moyens à travers lesquels les jeux vidéos étaient une source troublante de plaisir et d’anxiété politique. J’ai assemblé cette exposition à partir de mon intérêt pour la façon dont la position géographique des joueurs, ainsi que leur relation avec le pouvoir et la violence, influencent leurs négociations avec l’écran. Lorsqu’une vraie guerre a lieu dans votre ville, par exemple à Jénine ou Baghdad, l’espace public est changé en champs de bataille et la notion de jeu vidéo, représentant l’hyperréalité, se transforme. L’installation de Farocki attire notre attention sur la connection bien réelle qui persiste entre jeux vidéo, simulation, potentialité, risque, et les façons dont les guerres sont menées. L’intervention de jeux comme ceux créés par Bilal et Mohsen réfutent les allégations mettant en avant le fait que l’expansion de la technologie homogénéiserait les cultures. Au contraire, ils démontrent que diverses cultures innovent dans des technologies qui reflètent mieux leur propre subjectivité, que le courant d’influence est multidirectionnel et plus encore, que toutes les cultures sont contaminées par ces permutations polyphoniques actuelles.” Vicky Moufawad-Paul, 2012 ---------------------------------------------------------------- Vicky Moufawad-Paul est commissaire, artiste vidéaste et Directrice Artistique de la Galerie A Space. Elle détient un MFA de l’Université de York, où elle a complété des recherches sur la culture visuelle en Palestine, un sujet qui a été publié à grande échelle. Elle a récemment été le commissaire de projections et de discussions à 16 Beaver, New York City, de différentes expositions à Montréal, au sein du Montréal, Arts Interculturels (MAI), ainsi qu’au Festival de Films Inside Out de Toronto, Interaccess Electronic Media Arts Centre, et à la Galerie A Space. Elle a été la Directrice Exécutrice fondatrice du Festival du Film Arabe de Toronto, conseillère auprès du Conseil des Arts de Toronto et du Festival du Film Palestinien, et a travaillé pour le Festival du Film International de Toronto. Moufawad-Paul a présenté ses vidéos au niveau national et international.