Bax’wana’tsi : the Container for Souls de Marianne Nicolson partage une expression de sa culture et de son langage traditionnel Dzawada’enuxw, et réaffirme une conviction ancienne qui veut que l’équilibre humain se situe entre le corps et l’âme.
Marianne Nicolson s’inspire des images iconiques de la culture Dzawada’enuxw, l’une des nombreuses nations des peuples Kwakwaka'wakw de la Colombie-Britannique. Une caisse lumineuse, qui illumine tout l’espace de la galerie, émait des ombres pour créer un lieu propice à la réflexion. L’exposition consiste en cette seule caisse de lumière, un coffre de verre de bois cintré créé dans le style indigène de la côte du Nord-Ouest du Pacifique. La lumière qui émane de la caisse trace l’ombre d’un grand corbeau, d’un hibou et de deux jeunes filles. Les photographies sont celles de sa tante et de sa mère lorsqu’elles étaient jeunes femmes; toutes deux regardent franchement l’appareil photo, le visage plein d’espoir. L’animation de l’espace de la galerie créée par le jeu d’ombres sur le mur donne une sensation qui enveloppe et émerveille le spectateur. L’effet produit sur les ombres par notre présence fait allusion aux interruptions qui affectent le souvenir ou l’histoire propre à l’artiste : par la suite en se référant à l’absorption préjudiciable du courant dominant face à la culture des Premières nations. Néanmoins, en assemblant des images et croyances traditionnelles avec des médias contemporains, Nicolson nous donne à tous une belle occasion de mieux connaître la culture Kwakwaka'wakw, d’en discuter et de la préserver.
Pour nous, l’immédiateté et la tranquillité de cette installation procurent aussi une façon d’honorer l’expérience personnelle de l’artiste de la mort et de la perte, de s’y identifier, et de reconnaître aussi notre propre vécu face à la mort. Le titre lui-même provient de la racine bax’wane’, qui concerne l’âme. Les images présentées se rapportent à une croyance du peuple Dzawad’enuxw, qui veut que l’âme des êtres humains réside dans le corps des hiboux. Dans la culture Kwakwaka'wakw, l’âme aussi est liée à l’ombre.
« L’âme n’a ni os et ni sang, puisqu’elle est comme fumée oucomme ombre. »
– Boas-Hunt,citant un Kwakwaka'wakw des années 1900.
Jessie Lacayo, Commissaire
Marie-Thé Morin, Traductrice
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Thursday, October 19, 2006 to Saturday, November 18, 2006
Opening- Thursday, October 19, 2006